Côte d'Ivoire (Sécurité routière) : « Les accidents, la cause de mortalité des moins de 30 ans » (I. Koné, Dg de Quipux-Afrique)
« La vidéoverbalisation intègre le quotidien des populations »
Fête de fin d’année, période de joie et de festivités, mais également de turbulence routière, le « Magazine du dimanche » 26 décembre 2021 de Rti1, a porté son choix sur le directeur général de Quipux-Afrique, Ibrahima Koné, pour informer les usagers sur la sécurité routière.
Le système de surveillance vidéo revient à quoi ?
La vidéosurveillance permet à un agent assermenté (policier, gendarme…) de pouvoir sanctionner une infraction à partir d’une vidéo ou d’une photo. Dans le cadre ivoirien, le ministre des Transports a fait une communication au conseil des ministres, pour préciser la raison à la vidéo verbalisation qui s’inscrit dans le programme de système de transport internet (Sti).
À quel moment a-t-on commencé à parler de vidéoverbalisation en Côte d’Ivoire ?
Tout a commencé dans les années 2017-2018 à travers une étude. A la fin de cette étude en 2019, le ministre a présenté le projet de Système des transports intelligent (Sti) au conseil des ministres. Et en février 2020, nous avons lancé la phase test sur certains axes de la ville d’Abidjan. Et le 7 septembre, la vidéoverbalisation est rentrée dans sa phase répressive avec toutes les institutions.
« En 2020, nous avons eu plus de 1500 tués sur nos routes »
Ce modèle est-il adapté au système ivoirien ?
Oui, en 2020, nous avons eu plus de 1500 tués sur nos routes, les accidents qui sont la cause de mortalité des moins de 30 ans ont motivé le ministre à mettre ce plan sur place. La vidéoverbalisation qui est le troisième point du projet Sti est une innovation dans les textes, également au niveau du schéma opérationnel qui se veut interactif.
La vidéoverbalisation est une réalité, je pense que les populations commencent à se l’approprier. L’objectif, c’est d’impacter nos concitoyens sur la route, mais également de mettre en place un système qui se veut transparent, efficace et interactif. Mais qui s’inscrit dans la lutte contre la corruption avec le nouveau moyen de paiement électronique.
Comment le système fonctionne-t-il concrètement ?
Vous avez des caméras radars dotées d’algorithmes et d’intelligence artificielle qui sont paramétrées pour détecter un certain nombre d’incidents sur la route. Vous avez les incidents qui partent de l’excès de vitesse, le téléphone au volant, le non port de la ceinture de sécurité…qui sont des incidents codifiés au niveau de ces appareils. Lorsque la caméra codifie un incident, elle fait une capture de plaque d’immatriculation du véhicule puis remonte l’information au centre de la mobilité où vous avez des agents assermentés, notamment la police de la sécurité routière, qui vont donc verbaliser cette infraction.
Et tout cela se fait en une fraction de seconde ? Comment se faire le paiement d’une infraction ?
Aujourd’hui, le délai est 5 à 10 minutes, dans ce laps de temps, l’infraction est connue et remontée. Nous privilégions le paiement électronique, mais également à compter de janvier 2022, le paiement se fera par le canal du trésor public. Le deuxième moyen, c’est de se rendre dans les centres de gestion intégrés, nous en avons 30 sur le territoire et 7 à Abidjan où vous avez la possibilité de payer dans nos guichets.
À combien s’élèvent les frais pour chaque type d’infraction commise ?
Vous avez deux blocs, vous avez les infractions en matière de sécurité routière qui conduisent à la génération d’une contravention, par exemple pour l’excès de vitesse, l’aboutissement est une amende forfaitaire. Aujourd’hui, j’insiste parce que ce sont des coûts en fonction du cadre des institutions qui peuvent évoluer à la hausse ou à la baisse, est de 2000 Fcfa.
Interview retranscrite par R.O
Source: Rti1