Côte d’Ivoire (RGPH 2021) : ces éclairages de la ministre Nialé Kaba

« Nous demandons simplement à la population d’ouvrir sa porte aux agents-recenseurs »

Côte d’Ivoire (RGPH 2021) : ces éclairages de la ministre Nialé Kaba
La ministre ivoirienne du Plan et du développement, Nialé Kaba. (ph : dr)

Nialé Kaba, la ministre ivoirienne du Plan et du développement, fait des précisions sur le Rghp, Recensement général de la population et de l’habitat, 2021, qui se déroulera du 8 au 28 novembre 2021 sur toute l’étendue du territoire national. Elle répondait aux 4 questions du média "Brut".

 

Qui est concerné ?

On compte tout le monde. Il est évident que si on construit dans un quartier un château d’eau, les étrangers et les Ivoiriens vont aller chercher l’eau à partir de ce château. Donc on a besoin de dénombrer tout le monde pour pouvoir bien dimensionner les équipements collectifs. Lorsqu’on construit une maternelle dans un quartier, tout le monde y envoie ses enfants que ce soient les étrangers ou les nationaux. C’est pour cela qu’il est important, extrêmement important que tout le monde se fasse recenser.  Vous savez que c’est le recensement général de la population et de l’habitat. Ça ne concerne pas que la population, ça concerne aussi les conditions de vie de la population. Ces conditions de vie, nous avons commencé à les recueillir en faisant ce qu’on appelle la cartographie censitaire où nous avons pu établir la cartographie avec tous les sites habités, mais également toutes les infrastructures socioéconomiques sur tout le territoire national. L’objectif, c’est vraiment de cerner les conditions de vie des populations.

 

A quoi cela sert ?

Cela aide les autorités à investir de façon efficace dans les infrastructures. Vous comprenez que si vous avez besoin d’une maternelle pour, on va dire 100 visites mensuelles, si vous en faites une pour 1000, c’est du gaspillage. Si vous en faites pour 50, il va y avoir un déficit, les gens vont se plaindre : on entend trop : "il n’y a pas suffisamment d’infrastructures, il n’y a pas suffisamment de lits pour accueillir les malades". Donc, c’est extrêmement important.  Pour que les investissements que les gens font soient des investissements efficaces.  

 

Quand ?

On commence simultanément le 8 novembre 2021 dans toutes les villes de la Côte d’Ivoire et nous avons formé des agents recenseurs qui sont répartis dans toutes les villes de la Côte d’Ivoire. Dans les premiers jours, les agents vont faire ce que nous qui avons un certain âge, nous avons vu, chaque agent-recenseur va chercher à délimiter son territoire de recensement. Nous avons 38.000 agents, parce que nous avons 28.000 qui vont faire le recensement, nous avons découpé le territoire en îlots d’à-peu-près 1000 personnes à recenser. Donc chaque, agent va essayer de délimiter sa zone de recensement, j’appelle ça, sa zone de dénombrement, et ensuite, ils vont mettre des numéros sur les ménages pour pouvoir donc s’assurer à la fin qu’ils ont pu dénombrer tout le monde. Et après cette période qui ne peut pas excéder trois jours, ils vont commencer à passer dans chacun des ménages pour pouvoir faire le dénombrement.

 

Combien cela coûte ?

C’est gratuit. C’est complétement gratuit. La population, tout ce que nous lui demandons, c’est d’ouvrir sa porte aux agents-recenseurs, pour que les agents recenseurs puissent recueillir les informations, soit sur des tablettes, soit sur du support-papier lorsqu’on a des problèmes de connectivité, des problèmes de rechargement de nos batteries.

Propos retranscrits par

Riche Ouattara