CI-Vie optimisée : « Mon père était « toclo » » (Ex-préfet d’Abidjan)
Président-fondateur de l’Ong, Organisation non gouvernementale, Aube nouvelle, Vincent Toh Bi Irié, ancien préfet d’Abidjan, capitale économique ivoirienne, lève un coin du voile sur sa vie, alors collégien, à Dabou, sud du pays. Une véritable exhortation adressée à la jeunesse de la Côte d’Ivoire, demeurée dans repère et « faiblarde » ! « Abandonnez les esprits de fatalité », leur laisse-t-il comme message.
« Mon père était tailleur (je dirais « toclo », tailleur ambulant). Ma mère, comme toute bonne femme gouro, était commerçante. Elle vendait du piment au marché. Je ne suis donc pas né avec une cuillère en or dans la bouche.
La précarité, je l’ai vécue. Mais cela n’était pas un prétexte pour vagabonder, pour m’abandonner à la violence. Cela ne m’a pas empêché de me consacrer à mes études.
La galère, nous l’avons vécue aussi. A Dabou, dans mes années collèges , On dormait dans des bicoques, parfois à 20. On n’avait même pas de fournitures scolaires.
Je prends plaisir à raconter cela. Pour que la jeunesse ivoirienne abandonne les esprits de fatalité. La vie que vous menez aujourd’hui ne conditionne pas votre avenir. Que vos difficultés soient des facteurs d’un processus de changement. Tout cela est l’élan naturel de la vie. »
Vincent Toh Bi Iriér, président de Aube nouvelle
Marylin Opong