Monde : « Le panafricanisme politique dessert l’Afrique » (Sanogo, pdt du Repciaf)
La 2e édition de « Dubaï business awards » aura lieu le 09 avril prochain. Cette prestigieuse cérémonie de remise de distinctions et de rencontres d'affaires, est pilotée par le Rpciaf, Réseau des professionnels de la communication pour l'intégration africaine qui couvre 31 pays. Adama Sanogo, son président, s'est confié à BSC-NEWS : « Le panafricanisme politique dessert l’Afrique »
Pouvez-vous mieux vous faire connaitre par nos internautes ?
Je suis Sanogo Adama alias Adams, directeur général de Safam Communication, une structure spécialisée dans l'événementiel et qui organise des activités de communication en général. Je suis aussi le président du Réseau des professionnels de la communication pour l'intégration africaine. Nous sommes représentés dans 31 pays. J'ai été élu les 25,26 et 27 avril 2017 à Cap Town (Afrique du Sud), pour un mandat de 05 ans.
Nous avons démarré avec Safam Com, qui est l'émanation de la volonté des jeunes journalistes en 2000 en décidant de mettre en place une structure pour défendre leurs intérêts dans la corporation. Et nous avons entrepris de nombreuses actions à l'époque.
Ensuite l'ambition aidant, nous avons initié les prix médias des meilleurs artisans du développement dès les premières heures de notre création. En 2002 on a primé Charles Koffi Diby, défunt président du Cesec, Conseil économique, social, environnemental et culturel de Côte d’Ivoire. Quelques années plus tard en 2004, cet homme nous reçoit et nous dit : "Vous faites fort au niveau de Safam Com. Pourquoi ne pas donner une nouvelle orientation à votre structure ?" C'est ainsi qu'en suivant ses conseils avisés, nous avons transformé l'association en un cabinet de communication. Et de président, je suis devenu directeur général. Avant cela, en 2003, devant 2500 personnes, au palais de la Culture, nous avons réussi à faire déplacer le président Laurent Gbagbo, qui nous a fait tous les honneurs.
On vous a découvert avec les prix Safam Com au niveau de la Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, on vous voit décerner des prix à l'international. Que recherchez-vous ?
Merci pour la question ! En réalité, les prix au plan national sont une contribution au développement de la Côte d'Ivoire. Nous participons à l'effort du gouvernement de faire de nos services publics des services d'excellence. Et en voyant les succès de nos activités au plan national, certains de nos confrères journalistes africains de la sous-région nous ont soutenus pour voir comment nous décernons nos prix. Puis à Libreville (Gabon, ndlr), nous avons mis sur pied une organisation d'envergure africaine pour décerner des prix aux bâtisseurs du continent pour le développement. Notre premier président était un Gabonais. C'est pour récompenser mon dévouement et la richesse de mes idées que les camarades ont décidé de me porter à la tête du réseau. Alors que recherché-je ? Ma soif pour le développement, mon amour pour mon pays, et mon continent. Au total, c'est ma vision pour une Afrique développée avec la coopération des autres continents.
Le 09 avril prochain, vous organiserez la deuxième édition des « Dubaï Business awards ». Pourquoi faire cette grande rencontre d'affaires et de remise de distinctions en une journée ?
Il est bon de savoir que cette plateforme vise aussi le développement. Après avoir parcouru une trentaine de capitales africaines, nous avons décidé d'apporter quelque chose de plus aux cadres africains au-delà de notre continent. Nous sommes avant tout des panafricanistes. Nous ne voulons pas être des panafricanistes politiciens, mais des panafricanistes réalistes.
Des panafricanistes de développement…
Oui, nous sommes des panafricanistes de développement. (Merci pour le mot !) Nous pensons que le panafricanisme politique est une vision qui ne nous fait pas avancer. Nous avons décidé, à l'appel de certaines structures hors de nos frontières, notamment la Chambre de commerce africaine de Paris, les cabinets Bria holding (Canada), Biwip holding... de trouver comment faire pour que l'Afrique puisse bénéficier des opportunités. Comment nous intégrer dans le concert des continents. L’année dernière, lors de la première édition, nous avons fait venir des cadres de la Tunisie, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du Mali, du Gabon, de l'Afrique du Sud... Nous avons remarqué que nos hommes d'affaires se battent certes, mais ils sont toujours confrontés à des problèmes de financements.
En allant à Dubaï, nous voulons leur trouver des financements. Là-bas, il y a de véritables milliardaires qui investissent dans des actions caritatives. Et ils veulent aussi investir dans le développement. Mais ils ont très peu d'informations sur notre continent, car ils ne sortent pas des Émirats Arabes Unis. Nous avons rencontré un américain, William Stanhouse qui vit depuis 25 ans là-bas. On lui donne des milliards pour qu'il vienne investir dans des projets de développement, mais il est seul et ses actions sont limitées. Donc il nous faut aller frapper aux portes des Émirats parce qu'il y a beaucoup d'opportunités.
Il est vrai que tout cela ne peut se faire en une journée. Vous avez raison, le temps nous fait défaut. Les rencontres d'affaires auront lieu de 09h 00 à 14h 00. Au programme, chacun des 30 participants n'aura que 05 minutes pour exposer sur ses activités et 05 minutes pour échanger avec ses pairs et les journalistes présents. À la suite de cela, ils pourront faire « des rencontres B to B » avec des investisseurs, de façon particulière. La cérémonie de distinctions avec en prime le dîner-gala, se fera de 20h 00 à minuit. Nous sommes déjà habitués à ce côté festif.
À l'avenir, nous allons organiser notre concept sur au moins trois (03) jours pour que pendant deux (02) jours, les gens puissent aller à la source des financements pour venir développer notre Afrique.
Réalisation : Aboubacar Ben Doumbia