Côte d’Ivoire (Cherté de la vie) / « La situation des consommateurs est alarmante » (Yves Aka, pdt FAC-CI)

« La Côte d’Ivoire des moments difficiles, où la situation des consommateurs est alarmante, car la flambée de prix est généralisée dans tous les secteurs alors que le pouvoir d’achat du consommateur n’augmente pas régulièrement : le même et seul salaire contre toutes les augmentations quotidiennes de prix », a déploré Yves Aka, président de la Fac-ci (Fédération des associations de consommateurs de Côte d’Ivoire, à Abidjan, lors d’un échange avec les médias, via le numérique.

M. Aka assure avec insistance que « les organisations de consommateurs sont dans leurs missions quotidiennes : constater et réagir selon les pratiques du marché ; dénoncer les abus auprès des autorités compétentes ; faire du lobbying auprès des partenaires sociaux pour trouver les solutions idoines face à la situation d’abus et de violation des droits et intérêts du consommateur ; susciter des concertations avec les acteurs sur la situation ; faire des propositions à l’état ; mobiliser les consommateurs à l’effet de mener des actions solidaires par leur adhésion au mouvement consommateur, la dénonciation, la formation et la sensibilisation sur les droits et mesures existants ; appeler à une coordination des prises de décisions pour éviter l’étouffement des consommateurs pouvant déboucher sur la chienlit.»

Les causes, selon le patron de la Fac-ci, de la majoration du prix du riz, ces dernières semaines, sont notamment les mesures internes des pays exportateurs de la non-exportation de leur riz destiné à nourrir exclusivement leur population et parvenir à leur autosuffisance. Il cite les cas de l’Inde (pays le plus peuplé actuellement) qui approvisionne 40% du marché ivoirien ; la hausse du coût de son riz à l’exportation par le Pakistan ; la fermeture par la Chine de l’exportation de son riz depuis plus de 10 ans.

Il ajoute la dépendance à l’importation du riz au détriment du développement de la riziculture au plan local ; les crises mondiales (guerre, inondations, feu de brousse…) créant une montée de la demande par rapport à l’offre insuffisante ; la spéculation de certains commerçants véreux ; la passivité des consommateurs non-avertis, face à la question de la consommation ; le manque de mains d’œuvre à cause de l’exode rural et l’avancée de l’immobilier au détriment du secteur agricole.

Le président de la Fac-ci, Yves Aka, continuera « à œuvrer contre la vie chère en Côte d’Ivoire.»

Riche Ouattara