Ouganda (Développement agricole en Afrique) / Adjoumani porte la voix de la Côte d’Ivoire à Kampala
Le ministre ivoirien de l’Agriculture a représenté Le Président Ouattara
Le ministre d’Etat Kobenan Kouassi Ajoumani a représenté le président de la République, Alassane Ouattara, au sommet extraordinaire de Kampala, sur le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique, (Pdda), qui s’est tenu dans la capitale Ougandaise, du 9 au 12 janvier 2025.
A la tête d’une forte délégation, il a pris part aux travaux qui ont meublé la session des chefs d’Etat et de gouvernement, ayant abouti à l’adoption de la déclaration de Kampala sur Pdda. Cette session a été introduite par Yoweri Kaguta Museveni, le président de la République d’Ouganda, qui a rappelé la nécessité pour les pays africains de renforcer leur coopération, et de faciliter les échanges commerciaux, afin de permettre aux pays excédentaires de couvrir les besoins en production et en consommation des pays déficitaires.
À sa suite, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a rappelé les différents défis que devront relever les pays africains pour accélérer le développement de leurs systèmes agricoles et répondre aux besoins de leurs populations. Et pour y arriver, il faut « tout d’abord faire de l’agriculture, un véritable secteur prioritaire. Pour cela, il nous faut mobiliser plus hardiment de nouvelles ressources » et « investir dans l’acquisition des moyens de production agricole appropriés», a-t-il souligné.
Tous ces éléments ont bien été « pris en compte dans la déclaration de Kampala, et plus spécifiquement dans la nouvelle stratégie et dans le nouveau plan d’action décennal 2026-2035 », a-t-il conclu. A son tour, le ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani a rappelé que « cette nouvelle stratégie 2026-2035 adoptée par l’Union africaine représente de manière indéniable, un levier essentiel à activer dans la mise en œuvre par chaque pays du plan d’actions établi, pour accélérer la transformation de l’agriculture sur le continent ».
Ainsi, il a rappelé que la Côte d’Ivoire « demeure convaincue que l’aspiration de l’Union de consacrer 10% du budget de chaque pays au secteur agricole est réalisable et quantifiable, dans la mesure où le plan d’actions permettra de dynamiser toutes les initiatives liées à la promotion de la chaîne des valeurs et devant contribuer à relever tous les défis qui entravent encore l’industrialisation du secteur agricole africain ». Et d’ajouter que « ce nouveau dispositif stratégique et structurel offrira le cadre institutionnel et opérationnel nécessaire pour faire accélérer par nos Etats, l’atteinte des objectifs liés à la sécurité et à la souveraineté alimentaires ».
Ce dispositif devra faciliter et favoriser l’accès de nos Etats à la digitalisation des systèmes agro-alimentaires, aux financements durables et adaptés pour tous les acteurs du secteur agricole, consolider la gestion des risques agricoles et le stockage alimentaire afin de lancer tous nos États sur la voie de la modernisation et de la mécanisation du secteur agricole. « Face à ces perspectives heureuses, la Côte d’Ivoire a marqué son accord pour l’adoption de la déclaration de Kampala, de même que la stratégie décennale et le plan d’actions dont les principaux axes ouvriront la voie à la transformation du secteur agricole africain.
La Côte d’Ivoire a également réitéré le besoin pour notre Union de disposer d’un mécanisme de suivi-évaluation à mettre en place et qui sur une base annuelle devrait nous permettre de disposer des indicateurs pertinents d’évaluation pour assurer avec plus d’efficacité la mise en œuvre du Pdda au cours de la prochaine décennie.
Enfin, la Côte d’Ivoire a marqué sa disponibilité à mettre en œuvre les dispositions de la déclaration de Kampala post-Malabo, de même que celles liées au cadre stratégique et au Plan d’actions pour contribuer aux côtés de tous les Etats membres, à sortir notre continent de la faim et de la pauvreté ».
Ces assises présentent une opportunité de renforcer le leadership de la Côte d'Ivoire dans le développement agricole africain, en contribuant activement à l'élaboration d'une nouvelle stratégie panafricaine qui permettra de maximiser le potentiel agricole du continent et de relever les défis émergents.
Ce Sommet extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement a été précédé de travaux en session, auxquels ont participé les experts ivoiriens du ministère d’Etat, ministère de l’agriculture, du développement rural et des productions vivrières, et du ministère des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora.
R.O avec Sercom Meminaderpv