Côte d’Ivoire (Akrou-Jacqueville) : « Nous sommes victimes d’une machination » (Propriétaires terriens)

Côte d’Ivoire (Akrou-Jacqueville) : « Nous sommes victimes d’une machination » (Propriétaires terriens)
Les propriétaires terriens d'Akrou sont révoltés par la situation qu'ils vivent sur leurs terres. (ph : R.O)
Côte d’Ivoire (Akrou-Jacqueville) : « Nous sommes victimes d’une machination » (Propriétaires terriens)
Côte d’Ivoire (Akrou-Jacqueville) : « Nous sommes victimes d’une machination » (Propriétaires terriens)

Les propriétaires terriens du village d’Akrou (Jacqueville), situé à 37 kilomètres d’Abidjan, capitale économique ivoirienne, ne comprennent vraiment pas toutes les entraves vécues par la procédure de lotissement (Akrou, 2e extension) dans leur localité. Samedi 12 février 2022, lors d’une rencontre avec les médias, ils ont dit leur grande colère et lancé un cri du cœur pour attirer l’attention des autorités gouvernementales sur leur mal-être qui dure des années.

 

Gervais Tékri Akadjé, président du comité de gestion, mandaté par le collectif des propriétaires terriens, présidé par John M’dri, est formel : « Nous avons un gros souci à Akrou avec l’autorité préfectorale, qui a décidé de casser un comité de gestion présidé par une personne bien désignée par les propriétaires terriens. Cela est-il possible ? Pourquoi veut-elle décider sans l’accord des propriétaires terriens ? Evidemment, cette attitude crée une véritable méfiance dans le village, et engendre le malaise entre des personnes, qui depuis la création du village, vivent ensemble. »

 

Pour lui, tout « cette opération est soutenue par le chef du village, Ignace Yacé Nangban, qui refuse de cautionner la vérité. » Dans cette « atmosphère très peu recommandable à Akrou », dans la région des Grands-Ponts, Gervais Tékri Akadjé est convaincu que "des gens qui ne sont pas élus députés veulent présider l’Assemblée nationale. » « Comment des personnes qui ne sont pas propriétaires terriens se mêlent à une affaire de lotissement, et veulent même lui donner une orientation personnelle ? »

 

« Nous ne nous laisserons pas faire et nous nous battrons au prix de notre sang pour conserver nos acquis, nos terrains. Nous interpellons le gouvernement ivoirien, afin qu’il résolve le grand malaise que des gens nous font vivre à Akrou. » « Nous allons envahir la préfecture de Jacqueville, si nos soucis perdurent », menace-t-il. Le lotissement d’Akrou 2e extension concerne 265 hectares.  

Euphrasie Ahui épouse Zié, Antoine Aboudé, Ahui Boni, Eugène Aboudé et bien d’autres propriétaires terriens, ont dit leur « grosse colère », au cours des échanges avec la presse : « Nous sommes victimes d’une machination qui doit s’arrêter, et nous demandons au président de la République de nous aider à y mettre un terme. Il y des lotissements et des comités de gestion dans les autres villages de Jacqueville, alors pourquoi c’est à Akrou, que les gens refusent que tout se déroule dans les normes ? Trop c’est trop, messieurs les journalistes. »

 

Gervais Tékri Akadjé a en effet, été installé par le préfet de la région des Grands-Ponts, Jean-Noël N’da Kouamé. Le document authentifié du 22 août 2013, établi avec l’accord du collectif des propriétaires terriens d’Akrou, mentionne clairement que Gervais Tékri Akadjé préside le Comité de gestion villageois.

 

Une copie conforme à l’original du document a été remise à Maitre Kablan Appia, avocat à la cour, qui l’a légalisée. "Tous ces actes militent en notre faveur, même la grosse le mentionne. Nous sommes titulaires du droit de signer les attestations villageoises relatives aux terres issues des lotissements approuvés. », soutient M. Tékri.

Les propriétaires terriens ont reçu samedi dernier le soutien ferme des jeunes conduits par Loïc Tékri, qui a traduit toute la détermination qui les anime.

Riche Ouattara