Côte d’Ivoire : 400 enfants de paysans mangent du chocolat pour la 1ère fois…  

Côte d’Ivoire : 400 enfants de paysans mangent du chocolat pour la 1ère fois…   
Ces enfants ont eu droit à une bonne dégustation de chocolat dont la matière première est produite par leurs parents. (Ph Dr)
Côte d’Ivoire : 400 enfants de paysans mangent du chocolat pour la 1ère fois…   

A l’initiative de l’Unepcci, Union nationale des enfants des planteurs de café et de cacao de Côte d’Ivoire, il a été organisé, la veille de la fête de Noël, des Arbres de Noël pour les enfants des planteurs de café-cacao de Côte d'Ivoire. Des kits scolaires ont été également distribués aux écoliers méritants.

 

Arbre de Noël ou prétexte pour intéresser le monde agricole à la consommation locale du chocolat ?  Pour Franck Mickael Kouassi, président l’Union nationale des enfants des planteurs de café et de cacao de Côte d’Ivoire, initiateur de l’Arbre Noël édition 2020, toutes les occasions sont bonnes pour réunir parents et enfants du monde agricole, afin de discuter de l’avenir de leur source de revenu.

 

« Nous étions dans six campements de Gonaté, précisément dans le Haut-Sassandra (Ouest ivoirien, ndlr), pour apporter du sourire aux enfants des planteurs de café-cacao, en cette période de fête de Noël. Nous avons distribué du chocolat à plus de 400 enfants dont beaucoup ne savent même pas que ce produit est issu du cacao. Nous étions heureux de voir ces enfants, futurs consommateurs du chocolat, déguster ce que nous leurs avons envoyé, avec joie », se réjouit le président de l’Unepcci.

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M. Kouassi a salué le directeur général du Conseil du café-cacao, Yves Brahima Koné, et l’ambassadeur de Suisse en Côte d’Ivoire dont le soutien indéfectible lui a permis de réaliser son rêve, en allant à la rencontre des producteurs du café-cacao et leur expliquer l’importance de préparer les tout-petits à la culture de la consommation du chocolat. Certes, explique-t-il, « cela prendra du temps, mais nous sommes condamnés à faire avec. Tant que nous ne consommons pas notre propre chocolat, nous dépendrons toujours de l’extérieur ». Nos futurs consommateurs sont nos enfants. C’est pourquoi, nous devons les amener à consommer notre chocolat », soutient-il.

 

Il ambitionne d’étendre cette politique dans les établissements, en zone rurale. Aussi, en plus de la distribution du chocolat, « l’avocat » des enfants des planteurs de café et de cacao, a annoncé avoir distribué des kits scolaires à une centaine d’écoliers. L’objectif recherché, explique-t-il, « c’est d’encourager ces enfants à travailler davantage à l’école. La place des enfants des planteurs, nous le répétons toujours, c’est à l’école. Et pour être parmi les meilleurs, ils doivent avoir les outils nécessaires pour travailler. Pour ça, nous ne cesserons de nous battre », confie Franck Mickael Kouassi.

Kolbozaha Akéidéwa