Côte d'Ivoire-Législatives-(Koné Laman, candidat ) : « Comment le député peut apporter beaucoup aux populations »

Côte d'Ivoire-Législatives-(Koné Laman, candidat ) : « Comment le député peut apporter beaucoup aux populations »
Koné Laman et son colistier, Guy Ablé. (Ph : Dr)
Côte d'Ivoire-Législatives-(Koné Laman, candidat ) : « Comment le député peut apporter beaucoup aux populations »

Opérateur économique, fondateur des écoles supérieures Hec, Hautes études commerciales, en Côte d’Ivoire, au Congo et au Tchad, le Coordonnateur associé du Rhdp, Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix, Koné Laman, est candidat indépendant aux législatives du 6 mars 2021, avec son colistier, le Docteur Guy Ablé, dans la circonscription électorale de Man-Commune.

 

Vous êtes une figure principale du Rhdp dans votre circonscription électorale, alors pourquoi n’avez-vous pas été désigné pour défendre les couleurs de votre parti ?

C’est cela aussi, le milieu politique. Mais j’ai décidé d’être candidat indépendant. Je suis membre d’un parti appliquant la démocratie à fond et qui aime laisser la liberté démocratique à ses leaders. C’est pourquoi, je suis candidat. Je savais qu’être candidat du parti ne serait pas facile. Mais tout le monde sait aujourd’hui ma place sur le plan politique dans le Tonkpi. C’est pour permettre à mon parti de ne pas perdre ; je sais comment le terrain se pratique. Je relève que c’est avec grand plaisir que j’ai construit le QG, Quartier général, de campagne du Président Alassane Ouattara lors de la présidentielle du 31 octobre 2020

 

Peut-on dire que vous êtes le porte-flambeau du parti présidentiel dans la région ?

Oui, c’est exactement cela. Depuis mars 2020, nous avons rencontré le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly-paix à son âme !-qui nous a recommandé d’optimiser le recensement des militants sur le terrain. Nous avons donc créé une structure « Actions gouvernementales continues » AGC, en sigle, pour ce travail. Les résultats peuvent être confirmés par le parti, les coordonnateurs régionaux du Rhdp à Man, et la structure AGC a réalisé 73% du recensement des nouveaux électeurs.

Sur 35 000 nouveaux électeurs, 25 000 ont été réalisés par la structure AGC. Alors, c’est pour éviter à mon parti de perdre, que je suis candidat. Nous avons recruté 120 jeunes qui ont sillonné la région et j’ai une expérience, depuis des années, de l’exploitation du terrain. Je suis membre du conseil régional, j’ai travaillé avec un leader politique de la région qui nous a montré beaucoup de ficelles de la région du Tonkpi, je pense qu’il faut mettre cela à la disposition de mon parti.

 

Vous êtes donc soutenus par les militants…

Je sais que je suis soutenu, parce que notre parti promeut la démocratie aux niveaux interne et externe. Et à un moment donné, l’homme doit se réaliser. En politique, on se réalise soi-même ! Quand vous prenez l’histoire du Président Alassane Ouattara, après le Fmi (Fonds monétaire international, ndlr), il a dit : « il faut que je vienne aider mon pays, pour le construire, avec toute mon expérience » et c’est ce que je fais avec tout ce que j’ai fait, bâti. J’ai une expérience et je suis en train de faire beaucoup de choses, j’accompagne des jeunes et je dois accompagner mon parti avec mon expérience, ce que j’ai acquis, et le parti doit savoir en réalité, qui est le vrai leader à Man.

 

«...Je dois accompagner mon parti

avec mon expérience, ce que j’ai acquis»

Quels sont vos rapports avec les candidats défendant officiellement les couleurs de votre formation politique ?

Nous sommes tous des frères, il y a certes une différence de style, mais je pense que la compagne se passera très bien avec des arguments, des mots choisis, des comportements responsables. Ma candidature dérange avec tout ce que j’ai fait dans la région, mais nous avons de très rapports.

 

Comment comptez-vous garantir la victoire à votre parti dans votre circonscription électorale ?

D’abord, mon avantage, c’est ma propre valeur, je suis « Alassaniste ». Je me réfère souvent au président de la République Alassane Ouattara. Il est venu dans ce pays pour bâtir en comptant sur sa valeur : c’est la sincérité, la rigueur, le professionnalisme et l’expérience. C’est cela que je mettrai à la disposition de ma région. Le service, c’est d’abord ma valeur, ce que je suis. Et tout le monde sait qui est Koné Lama, c’est du travail rigoureux, c’est le partage du bonheur, c’est l’accompagnement social de plusieurs couches à Man. Lorsque j’étais vice-président du conseil régional, j’ai ouvert mon compte à la Coopec et mon salaire était distribué à un certain nombre de familles, servait à l’accompagnement des groupements féminins. C’est ce que je dis dans mon programme.

Mon salaire de député va servir, si je suis élu, à soutenir les couches les plus défavorisées. Je n’ai jamais eu de salaire dans ma vie, mon salaire de député va servir à financer de petites activités à Man. Et je prends ce premier engagement maintenant.

Le second engagement, c’est la transformation des « grins » en centres d’informations économiques et politiques. Lorsque nous aurons fini les débats à l’Assemblée nationale, nous allons réunir tous les responsables des « grins » de Man : « voilà ce que le gouvernement vient de décider, voilà ce que l’Etat de Côte d’Ivoire va faire pour le Tonkpi, pour la ville de Man », pour que l’information soit transparente. Je suis habitué à la planification stratégique, donc, cela se fera. Parce que lorsque la population n’est pas informée, elle devient très dangereuse. Les députés doivent utiliser diverses voies pour informer les populations sur les actions de l’Etat. Le député n’a pas de budget.

Troisième axe, le député doit être auprès des autorités locales qui créent le développement, par exemple en termes de construction de marché, de routes. Il doit avoir une influence pour parler au maire, pour parler au président du conseil régional. Vraiment, le porte-parole, il n’a pas certes de budget, mais il doit être un homme influent. Je pars à ce scrutin confiant, avec une personne de valeur, le Docteur Guy Ablé.

 

« Je pars à ce scrutin confiant, avec

une personne de valeur, le Docteur Guy Ablé.»

Vous voulez être la voix du développement dans votre région ?

Oui, c’est cela. C’est d’apporter l’information et d’être l’interlocuteur de la population auprès des autorités locales qui ont des budgets pour développer la région ou la ville. Le député doit être l’ami de toutes ces personnalités, avoir des relations quotidiennes avec elles et les centres de développement. Ce que je constate très souvent, les députés se comportent comme s’ils avaient un budget de développement. Non, il faut dire la vérité. C’est pourquoi la campagne que je mène, c’est le rouge et le blanc. Rouge, c’est la vérité, le blanc c’est transmission transparente de l’information étatique à la population. Ma campagne se fera sur les couleurs rouge et blanc.

Je veux apporter l’information et être le porte-parole des populations auprès des organisations de décisions (mairie, conseil régional, représentations des ministères…), le député doit avoir de bonnes relations avec toutes ces entités pour impacter le développement.

 

Entrepreneur, que prévoyez-vous pour la jeunesse de Man ?

Le centre où nous faisons l’interview, est le quartier général du projet « Un million d’emplois ». D’abord, j’ai été décoré par le Président Henri Konan Bédié en 1999, lorsqu’il est arrivé au pouvoir et qu’il a dit qu’il allait mettre les Ivoiriens au travail, j’ai pu faire un projet qui a permis l’insertion de 1000 jeunes. Lorsque le Président Alassane Ouattara est arrivé, avec un million d’emploi, J’ai créé un projet et essayé de toucher les différentes cibles. Je peux apporter beaucoup à ma région et à la Côte d’Ivoire avec mes projets. Nous prions pour que tout se passe dans de bonnes conditions.

 

Un message aux populations de Man et du Tonkpi

Je suis Koné Lama, tout le monde connaît ma valeur, les gens savent ce que j’ai fait pour les femmes et autres. C’est de choisir celui qui leur paraît juste pour leur développement, je ne dirai pas de voter Koné Lama, je ne suis pas à ce stade d’influence, il s’agit de faire un choix. C’est à eux de faire le bon choix. J’ai une conception rationnelle des choses, j’ai une vision, des idées, parce que je suis entrepreneur. Je sais transformer un projet en réalisation.

 

Réalisation : Riche Ouattara