Belgique (World cocoa conference) / La Côte d’Ivoire et le Ghana déploient leur synergie à Bruxelles
Cacao durable : les 2 pays présentent leurs avancées au monde
Le Premier ministre ivoirien, Beugré Mambé, avait relevé à l’inauguration du siège permanent du Secrétariat exécutif de l’Iccig (Initiative Cacao Côte d’Ivoire – Ghana), jeudi 18 avril 2024 à Accra, que l’un des acquis majeurs de la coopération entre la Côte d’Ivoire et le Ghana dans le secteur du cacao, c’est d’avoir permis de remettre la question d’un revenu décent au producteur au centre de l’agenda global de la filière.
La 5e édition de la Wcc (World cocoa conférence) ou Conférence mondiale du cacao, organisée par l'Icco (Organisation internationale du cacao), qui se tient du 21 au 24 avril 2024 au Brussels Convention Centre - Square1- à Bruxelles, en Belgique, sur le thème ‘’Payer plus pour un cacao durable’’, en est une illustration éloquente.
Le directeur général du Conseil du café-cacao, Yves Brahima Koné, et son homologue du Ghana cocoa board, Joseph Boahen Aidoo, conduisent les délégations ivoiriennes et ghanéennes à ces assises, qui réunissent producteurs, négociants, exportateurs, Ong, industriels et gouvernants venus du monde entier.
Au programme, le très attendu panel sur la question de ‘’La quête du revenu vital des petits exploitants agricoles : pourquoi sommes-nous bloqués et comment pouvons-nous y remédier ?’’, dont l’orateur principal est Alex Assanvo, le secrétaire exécutif de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire - Ghana.
L’intérêt étant de défendre l’idée d’un prix plancher, qui tienne compte du coût de production du cacao et de la marge nécessaire pour permettre au producteur d’avoir un revenu décent indispensable à la durabilité de la filière.
En effet, la Côte d’Ivoire et le Ghana sont engagés à produire un cacao respectant les normes environnementales et sociales, tout en garantissant un prix rémunérateur au producteur.
C’est d’ailleurs dans cette dynamique que les deux pays ont élaboré et fait adopter la Norme Ars 1000 pour le cacao durable et traçable.
Cette norme rend obligatoire l’agroforesterie et la traçabilité de la production, de sorte à garantir l’origine du produit, comme l’exige le règlement de l’Union européenne sur les produits associés à la déforestation, qui rentre en vigueur à la fin de cette année.
Le directeur général du Conseil du café-cacao et son équipe présenteront donc à Bruxelles, le système national de traçabilité de la Côte d’Ivoire, basé sur l’utilisation obligatoire de la carte du producteur dès octobre 2024.
Cette carte, qui fait office de carte professionnelle et de carte bancaire pour le producteur, lui est délivrée après son identification et la géolocalisation de sa parcelle.
Le rendez-vous de Bruxelles sera donc pour le directeur général du Conseil du café-cacao, le chief executive du Ghana Cocoa Board et le secrétaire exécutif de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire - Ghana, une nouvelle occasion de rappeler à tous que le producteur doit demeurer la priorité absolue, conformément aux vœux des Présidents Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire et Nanan Addo Dankwa Akufo-Addo du Ghana.
Riche Ouattara avec Sercom