Afrique (Économie) : une croissance au-delà des prévisions mondiales 2023-2024 (Bad)

Nialé Kaba salue les « Performances et perspectives macroéconomiques »

Afrique (Économie) : une croissance au-delà des prévisions mondiales 2023-2024 (Bad)
Nialé Kaba, gouverneure, Akinwumi Adesina, président de la Bad et d'autres personnalités présents au lancement du rapport à Abidjan-Plateau-Côte d'Ivoire. (ph : dr)
Afrique (Économie) : une croissance au-delà des prévisions mondiales 2023-2024 (Bad)
Afrique (Économie) : une croissance au-delà des prévisions mondiales 2023-2024 (Bad)
Afrique (Économie) : une croissance au-delà des prévisions mondiales 2023-2024 (Bad)

Le président du Groupe de la Bad, Banque africaine de développement, le Dr. Akinwumi Adesina, a lancé ce jeudi 19 janvier 2023, le Rapport 2023 sur les « Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique », au siège de l’institution, à Abidjan-Plateau, en présence de Nialé Kaba, ministre ivoirienne du Plan et du développement, gouverneure de la Banque, des membres du Conseil d’administration, des ambassadeurs.

 

La Banque africaine de développement, dans son ambition de positionnement du continent africain à un niveau de développement rapide, multiplie les initiatives, recherches et moyens pour y parvenir rapidement. C’est dans ce cadre qu’elle a présenté son rapport de « Performances et perceptives macroéconomiques de l’Afrique ». La Bad y indique que la croissance économique de l’Afrique devrait dépasser celle du reste du monde au cours des 2 prochaines années, avec un Pib, Produit intérieur brut, réel d’environ 4 % en moyenne en 2023 et 2024.

Présente à cette rencontre comme gouverneure de la Banque, Nialé Kaba s’est félicitée de la publication de ce rapport : « La publication de ce rapport par notre banque, le Groupe de la Banque africaine de développement, à cette période de l’année, est une excellente opportunité pour l’Afrique et ses partenaires mondiaux. Nous avons besoin de ces mises à jour régulières pour évaluer les performances et les perspectives macroéconomiques de nos pays. Ces informations fiables faciliteront la prise de décision et la gestion des risques pour les investisseurs potentiels en Afrique »

A l’initiative de la cérémonie, le président du Groupe de la Bad a notifié que la publication de ce nouveau rapport intervient à un moment où les économies africaines, confrontées à d’importants vents contraires, démontrent leur résilience.

Akinwumi Adesina : « Avec 54 pays à différents stades de croissance, différentes structures économiques et diverses dotations en ressources, les effets des chocs mondiaux varient toujours en fonction de la région et du pays. Le ralentissement de la demande mondiale, le durcissement des conditions financières et la perturbation des chaînes d’approvisionnement ont donc eu des répercussions différentes sur les économies africaines ».

Il précisera, par ailleurs, que malgré la confluence de chocs multiples, la croissance dans les 5 régions africaines a été positive en 2022, et les perspectives pour 2023-2024 devraient être stables. 

 Au cours de sa présentation, Kevin Urama, économiste en chef et vice-président par intérim de la Bad, a fait remarquer que l’Afrique reste une destination favorable aux investissements dans le capital humain, les infrastructures, le développement du secteur privé et le capital naturel.

En outre, ce rapport relève que les 5 économies africaines les plus performantes de la période pré-covid-19, devraient connaître une croissance de plus de 5,5 % en moyenne en 2023-2024 et retrouver leur place parmi les 10 économies les plus dynamiques du monde. Ces pays sont le Rwanda (7,9 %), la Côte d’Ivoire (7,1 %), le Bénin (6,4 %), l’Éthiopie (6,0 %) et la Tanzanie (5,6 %).

D’autres pays africains devraient connaître une croissance supérieure à 5,5 % au cours de la période 2023-24. Il s’agit de la République démocratique du Congo (6,8 %), de la Gambie (6,4 %), de la Libye (12,9 %), du Mozambique (6,5 %), du Niger (9,6 %), du Sénégal (9,4 %) et du Togo (6,3 %).

Le rapport « Performances et perspectives macroéconomiques » sera publié au premier et au troisième trimestres de chaque année. Il vient compléter le rapport annuel de la Banque sur les « Perspectives économiques en Afrique », qui se concentre sur les principaux thèmes politiques émergents qui sont pertinents pour le développement du continent.

Selon le rapport, la croissance moyenne estimée du Pib réel en Afrique a ralenti à 3,8 % en 2022, contre 4,8 % en 2021, dans un contexte de défis majeurs consécutifs au choc de la covid-19 et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Malgré ce ralentissement économique, 53 des 54 pays d’Afrique ont affiché une croissance positive. Les 5 régions du continent restent résilientes avec des perspectives stables à moyen terme.

Riche Ouattara avec Sercom du Mpd