Côte d’Ivoire - Présumé viol : « Voici le crime de KKB !» (Jean Bonin Kouadio, leader d'opinion)
Jean Bonin Kouadio, leader d’opinion et ancien communicant du FPI, Front populaire ivoirien, présidé par l’ex-Premier ministre, Pascal Affi N’guessan, livre son opinion sur l’"affaire du présumé viol d’une Camerounaise par le ministre KKB (Kouadio Konan Bertin)", ci-après.
D’abord, je tiens à préciser que je n’ai aucune affinité particulière avec le ministre. Cependant, le KKB bashing qui montre crescendo dans une certaine opinion publique m’oblige à un devoir d’honnêteté et d’impartialité.
Dans l’optique d’affaiblir le pouvoir Rhdp (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix, ndlr) et partant l’image de notre pays, des quidams, tapis dans l’ombre, manœuvrent pour tenter de jeter le discrédit sur le ministre KKB. Son crime ; c’est de s’être présenté à la présidentielle de 2020 alors que toute l’opposition la boycottait à travers le Cnt (Conseil national de la transition, ndlr). Ce crime de lèse-majesté, il faut coûte que coûte et vaille que vaille, le lui faire payer. Qu’importe la manière, pourvu qu’il en sorte déshonoré.
Comment comprendre qu’une dame qui prétend avoir été violée en avril 2021 attende le mois de septembre de la même année, soit 6 mois après, pour porter plainte contre son supposé agresseur ? Comment peut-on subir un tel acte de barbarie et ne pas se transporter illico chez un médecin assermenté pour se faire délivrer un certificat médical pour l’attester ? Comment peut-on avoir subi une telle agression et s’engager dans un marchandage pécuniaire de sa souffrance à coup de 6 puis 20 millions et plus ?
Lorsqu’il était président de la république, Laurent Gbagbo, lui aussi avait été accusé de viol. Une plainte avait même été déposée contre lui. Cette affaire n’a duré que le temps d’un pet de moustique, tant l’accusation semblait grossière, grotesque et mal ficelée. À l’époque, Le Nouveau Réveil, s’en était fait les choux gras. C’est dire à quel point, tous politiciens et hommes quelque peu nantis, peuvent être exposés à ce genre de situation et se retrouver du jour au lendemain, jetés en pâture.
Des informations sur la dame « violée » commencent à émerger. Il semblerait que contrairement à ce qu’elle affirme dans l’audio qui circule sur la toile, elle n'est, en réalité, pas mariée et serait la maîtresse d'un homme marié, qui lui-même vit en France, un Congolais. Ainsi, celui qu’elle présente comme son mari serait un vil usurpateur.
La justice étant saisie, je recommande de la retenue et de la prudence dans cette affaire afin que la lumière soit faite sur le vrai et l’ivraie. Prendre position dans un dossier dont on ignore les tenants et aboutissants, c’est faire preuve d’irresponsabilité, et pour certains, d’indignation sélective.
Vouloir abattre un adversaire politique ne devrait pas nous faire perdre tout sens de la raison et de l’éthique élémentaire, surtout quand cette périlleuse entreprise a pour objectif à peine caché, de déconstruire à l’international, l’image de notre très cher pays. Sachons raison gardée, car même à la guerre, il y a des règles… qu’il faut respecter.
M. Jean Kouadio Bonin
Leader d'opinion