Côte d’Ivoire-Pénurie alimentaire : Les prix des produits "enflent" sur les marchés
A Abidjan (capitale économique ivoirienne), les produits vivriers, devenus rares, affichent des coûts, de plus en plus élevés.
Comme il fallait s’y attendre, les marchés d’Abidjan continuent de s’appauvrir. Et la conséquence logique, c’est bien évidemment la flambée des prix des denrées. Le marché Gouro d’Adjamé (Commune commerciale par excellence d’Abidjan, capitale économique ivoirienne) où nous avons fait un tour, enregistre de moins en moins de monde. Les étals n’offrent pas assez de possibilité. On ne trouve plus assez de graines de palme, d’aubergines, de poissons, de bananes, piment bref. Tout manque pratiquement sur les marchés avec, évidemment, sa conséquence de flambée des prix. A en croire les vendeuses, il n’y a certes pas suffisamment d’approvisionnements, mais surtout les populations fréquentent de moins en moins les marchés. A l’abattoir de Port-Bouët, la viande manque depuis quelques jours. Le chevillard que nous avons rencontré sur place nous a confié qu’il y a de moins en moins d’abattage de bœuf à l’abattoir. Ce qui fait que la viande commence à manquer. A l’en croire, cette situation est la conséquence des blocus sur le terrain du fait des évènements liés à la crise postélectorale. "On essaie de faire de notre mieux pour qu’il y a de la viande. Il y a eu plusieurs camions de bœufs bloqués au niveau de Yamoussoukro. Cette situation a causé la mort de plusieurs bêtes. Il y a eu 5 à 6 jours que qu’aucun camion n’a pu rentrer à l’abattoir. C’est seulement depuis hier (ndlr : mardi) que quelques camions ont pu arriver. C’est au moins 400 bœufs qu’on abattait par jour.
Mais actuellement, c’est la moitié que nous abattons. Pendant ce temps, la demande, elle, a augmenté", a expliqué mon interlocuteur, avouant que les prix ont logiquement augmenté. Ainsi, le prix au niveau du chevillard qui était de 2000 à 2100 Fcfa/kilogramme, a grimpé. Désormais, le prix du kilogramme varie entre 2500 à 3000 Fcfa sur les marchés. Il convient de signaler que l’approvisionnement a également baissé du côté du Burkina Faso et du Mali, depuis la vive tension entretenue par les acteurs politiques à l’approche de l’élection présidentielle du 31 octobre dernier.
Il ne sera donc pas surprenant que la situation devienne intenable dans un futur proche pour les populations qui ne méritent vraiment pas un tel traitement occasionné par les acteurs politiques ivoiriens.
Par Le Nouveau Réveil