Côte d’Ivoire (Divo) / Zio Maka (écrivaine) offre un jardin botanique au Collège Sibertin-Blanc

Côte d’Ivoire (Divo) / Zio Maka (écrivaine) offre un jardin botanique au Collège Sibertin-Blanc
L’écrivaine Zio Maka, le directeur des Editions L’Harmattan CI, François Etien, des responsables du Collège… à la Fête du livre à Divo. (ph : dr)

Mercredi 27 novembre 2024, la forte chaleur de la ville de Divo, région du Lôh-Djiboua, n’a entamé en rien la détermination de la direction de l’école et la résilience des élèves à accueillir la colonelle Zio Maka, directrice régionale des Eaux et Forêts de la région de la Marahoué, sa délégation et celle des Editions L’Harmattan Côte d’Ivoire.

 

En effet, dans l’optique de faire du livre un instrument efficace d’apprentissage d’une part et de verdir son école en vue d’aérer sainement l’esprit des apprenants en leur offrant un cadre idéal de bonnes études d’autre part, le professeur Any Désiré, fondateur du Collège privé Sibertin-Blanc, a organisé une double cérémonie de lancement des activités des clubs littéraire, scientifique et environnemental, et de planting d’arbres.

Il a, dans son adresse aux élèves, relevé « la nécessité des clubs dans un établissement » et la saine socialisation de l’enfant dans une ambiance scolaire, en réparant la « rupture entre l’élève et l’école » chez le nouvel apprenant. Une situation qui pourrait aboutir, selon lui, à un « décrochage de l’élève qui deviendrait un danger inconscient et une victime innocente d’une société qui l’a produit. » C’est pourquoi, il a insisté sur l’encadrement « psychopédagogique et phycologique » de l’enfant dans l’appartenance aux différents clubs de l’école.

Il a alors relevé la valeur et affirmé qu’« un club, c’est un lieu d’expression de l’enfant où les angoisses de l’enfant, qui a peur d’écouter le maître, qui a peur du tableau, peut se déstresser à l’intérieur des clubs et l’enseignant doit être   l’animateur pour capter les talents, les potentialités de l’élève et  capter en lui une motivation scolaire qui est un élément fondamental » pour sa réussite.

Au nom de la direction régionale de l’Education nationale et de l’alphabétisation (Drena), Kadio Désiré, en charge de la vie scolaire, a félicité le professeur Any Désiré et ses collaborateurs pour la présente fête du livre, tout en faisant un exposé sur le rôle des clubs, véritables incubateurs de connaissance et d’émulation scolaire. En tant que responsable en charge de la vie scolaire dans sa Drena, il a ressorti l’existence en Côte d’Ivoire, de textes fondateurs « relatifs à la création, au renouvellement et au fonctionnement des clubs et associations en milieu scolaire. »

Souhaitant plein succès au projet en cours dans l’établissement, il a offert sa disponibilité à accompagner l’école dans sa politique de la vie scolaire.

Pour montrer le bon niveau des apprenants en anglais, les élèves du collège ont fait montre de leurs connaissances en la matière sous le charme des autorités, de leurs camarades et parents.

Aussi, avant l’intervention de la professeure de français, Kouadio Emilienne, le Club de français de l’établissement a déclamé des chapitres du livre de l’écrivaine Zio Maka M., ‘’Oiseau migrateur’’ en relevant la force et l’abnégation au travail et en magnifiant les us et coutumes dans un monde en proie à des dérives diverses.

La professeure de français a entretenu l’auditoire sur une étude approfondie onomastique à travers l’interprétation des noms du terroir, tirés de certains passages du livre précité. Elle a montré l’impact de ces noms dans la cosmogonie Dan et invité chacun des convives à une réappropriation, mieux, un « ressourcement dans la tradition, même si nous sommes à l’ère du numérique ».

C’est dans cette même veine qu’elle a marqué un point d’honneur sur « l’importance de la lecture dans la formation de l’apprenant » et exhorté les parents, malgré la morosité des moyens financiers, à investir dans leurs progénitures par l’acquisition d’ouvrages afin d’atteindre l’excellence.

Elle a confirmé cette conviction à travers un proverbe de chez elle qui dit que « lorsque tu as tué le serpent, autant couper la tête ». Cela, croit-elle, pour amener les parents à leur pleine responsabilité.

Pour l’écrivaine à l’honneur de cette journée d’excellence, Zio Maka Madeleine, elle a tenu à rendre un vibrant hommage au fondateur de l’établissement et à son administration pour la confiance. Elle a remercié aussi le responsable-pays des Editions L’Harmattan, qui, pour elle, ne ménage aucun effort pour appuyer les auteurs dans leurs aventures littéraires.

Tenant en haleine ses jeunes enfants, elle a retracé son parcours depuis le primaire jusque dans la vie active et professionnelle, insisté sur le courage, la bravoure, le don de soi et la transcendance face aux différentes difficultés qui se présenteront sur leurs chemins. Elle a résumé son ouvrage à travers les valeurs telles que la fidélité en toute circonstance, le travail bien fait, l’amour d’autrui et le partage avec le prochain, des sentiments qui forgent le caractère de l’Homme et qui en font un citoyen responsable et bâtisseur de la cité.

C’est pourquoi, elle a souligné l’impact de la lecture comme clé de réussite de tout apprenant. Car pour elle, « aucune science, aucune matière n’a de langage spécifique que dans le français parlé ». 

Magnifiant et rendant un vibrant hommage aux enseignants, elle a déclaré que « quel que soit le niveau de quelqu’un, il a été enseigné par un maître, par un professeur, car si je suis là aujourd’hui, c’est grâce aux enseignants ».

Par ailleurs, rendant témoignage de son parcours scolaire à ses filleuls, l’invitée d’honneur de la fête du live les a exhortés en donnant la quintessence de son œuvre dont le personnage principal, Thomas, désigné par l’oiseau migrateur, en raison de sa légendaire mobilité et de l’occupation spatio-temporelle dans le roman pour leur permettre de rêver.

Car pour l’écrivaine, « le roman, c’est un rêve, le roman, c’est l’imagination » qui permet, d’inciter à l’atteinte de leurs objectifs respectifs.

Avant la remise officielle des dons qu’elle a prévus pour l’école, elle a tenu, en tant que forestière, à relever l’intérêt des arbres dans l’environnement, car « l’oxygène bonifie et booste la mémoire. C’est pourquoi, selon elle, les dons de ce jour « doivent servir à l’amélioration de votre cadre de vie .»

Remerciant à son tour les autorités présentes, le directeur des Editions L’Harmattan-Côte d’Ivoire, François Etien, s’est réjoui des actions novatrices du Collège, qui dans son évolution, a mis au cœur du dispositif scolaire, la lecture et l’écriture. Il a informé l’assemblée du lancement prochain d’un concours de nouvelles au niveau de la Drena de Divo avec des thèmes basés sur le rôle et l’urgence de l’environnement dans notre monde actuel.

La ‘’Fête du livre’’ s’est achevée par une contribution de l’invitée spéciale pour le soutien aux trois clubs scolaires, l’achat de kits d’arrosage et d’une importante remise de plants d’arbres et de planting ‘’au jardin botanique’’ de l’école.

Enaf, envoyé spécial