Côte d’Ivoire (Dédouanement de marchandises) : droits et taxes encadrés par des textes de la Cédéao (Officiel)

Côte d’Ivoire (Dédouanement de marchandises) : droits et taxes encadrés par des textes de la Cédéao (Officiel)
Le cnl Hugues Irénée Awedé, directeur directeur du Recouvrement et du contentieux, à la direction générale des Douanes ivoiriennes. (ph : dr)

Les droits et taxes appliqués dans le cadre du dédouanement des marchandises ne sont fixés ni par l’administration douanière, ni par le ministère en charge du Budget et du portefeuille de l’État. Ils sont plutôt encadrés par des textes au niveau de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

C’est ce qu’a affirmé Hugues Irénée Awedé, le directeur de la Réglementation et du contentieux à la Direction générale des Douanes, mardi 08 février 2022 à Abidjan, à l’occasion du rendez-vous hebdomadaire du Centre d’information et de communication gouvernementale (Cicg) dénommé « Tout savoir sur ». La thématique a porté sur : « Le dédouanement des marchandises ».

« La Côte d’Ivoire appartient à un grand ensemble, la Cédéao, où en principe, toutes les marchandises sont taxées au même niveau lorsqu’elles viennent d’un pays qui n’est pas de la Cédéao. Nous avons donc le même tarif que ceux des pays appartenant à la Cédéao. C’est ce qu’on appelle le Tarif extérieur commun (Tec) qui est déterminé par des experts des pays membres », a expliqué le colonel Hugues Irénée Awedé.

Le directeur de la Réglementation et du contentieux a ajouté que les marchandises qui entrent ou sortent du territoire national doivent être dédouanées : « Il y en a dont les droits à payer sont peu, d’autres qui paient l’ensemble des droits et il y a des marchandises qui en sont totalement exonérées ».

Selon le colonel des Douanes, le dédouanement consiste à déclarer aux services douaniers, situés aux frontières, une marchandise qu’on transporte, soit dans le cadre d’une activité commerciale, soit d’un déménagement ou même d’un don. Indiquant que la frontière peut être aérienne, ferroviaire, maritime ou terrestre.

Le dédouanement des marchandises, a-t-il dit, respecte des formalités, aussi bien avant l’arrivée des marchandises, pendant leur débarquement que pour leur enlèvement. Également des formalités pour payer les droits et taxes.

Parlant du Tarif extérieur commun, le directeur de la Réglementation et du contentieux a souligné qu’il détermine les droits et taxes de douane. Entre autres, le droit de douane, qui est le droit principal : « C’est le droit perçu à l’importation de marchandises ».

Le droit de douane, a informé Hugues Irénée Awedé, est subdivisé en cinq catégories.

La première, la catégorie 0, concerne les biens sociaux essentiels (médicaments, livres, etc.), avec un droit de douane fixé à 0%. La seconde, la catégorie 1, concerne les biens de première nécessité, les matières premières de base, les biens d’équipement, les intrants spécifiques.

Elle est taxée à 5% de droit de douane. La catégorie 2 est le groupe des produits intermédiaires. Le droit de douane est de 10%. Pour la catégorie 3, le taux de droit de douane est de 20%. Il s’agit des produits de consommation finale (véhicules, téléviseur, etc.). La cinquième qui est la catégorie 4 concerne les produits stratégiques ou spécifiques pour le développement économique. Il est à 35% de droit de douane.

Il y a également la Redevance statistique (Rs) qui est à 1% quel que soit le produit, ainsi que les deux prélèvements communautaires. Il s’agit notamment, du Prélèvement de l’Uémoa, appelé le Prélèvement communautaire de solidarité (Pcs) à 0,8%, le Prélèvement communautaire de la Cédéao (Pcc) qui est à 0,5%. Il y a aussi le Prélèvement de l’Union africaine (Pua) qui est à 0,2%.

Par ailleurs, sur le principe des franchises, le colonel des Douanes a annoncé qu’une étude est menée pour trouver « les bons niveaux sur le retour des marchandises ».

« La Cédéao à laquelle nous appartenons a déjà édité une disposition en la matière pour encadrer des importations en franchise, entre autres des parfums, des vêtements, des alcools, etc. », a-t-il révélé.

Pour finir, le directeur de la Réglementation et du contentieux a invité les populations, notamment les internautes à se connecter aux différentes pages de la Douane, afin d’avoir les bonnes informations et éviter de se faire gruger.

Il a cité entre autres, les comptes Twitter (@dgdouanesci) et Facebook (Douanes ivoiriennes ou dgdouanesci), un site internet (www.douanes.ci) et le numéro vert de la Douane (800 800 70).

Source : Cicg