Côte d’Ivoire (Comptabilité des matières) / Mise en œuvre effective, le ministère des Finances forme les gestionnaires de crédits
Par BSC-NEWS 
Le ministère ivoirien des Finances et du budget, renforce, du mardi 16 au vendredi 19 septembre 2025, à Abidjan-Cocody Riviera, les compétences des gestionnaires de crédits de 10 ministères techniques, pour leur permettre de s’approprier les outils de gestion de la comptabilité des matières et de veiller à sa tenue dans les services de l’Etat et ses démembrements.
Théodore Konan Gnamien, sous-directeur du Contrôle de la comptabilité des matières à la direction de la Dépense centralisée de l'État et de la comptabilité des matières, à la Dgbf (Direction générale du budget et des finances) du ministère des Finances et du budget, a précisé, à l’ouverture des assises, que « (…) Depuis 2009, il y a des directives émises dont celle n°03/2012/Cm/Uémoa du 29 juin-2012 pour la comptabilité des matières, par la Commission de l’Uémoa (Union économique et monétaire ouest-africaine), qui doivent être appliquées dans les Etats de l’Union»
« Dans la mise en œuvre de cette directive, a-t-il expliqué, il y a des acteurs-clés à qui nous devons donner l'information sur le processus de mise en œuvre de la comptabilité des matières. Nous avons commencé par les gestionnaires du patrimoine, la clé de voûte du système…Il était bon également de rencontrer les gestionnaires de crédits qui sont la porte d'entrée de l’acquisition de tous les biens que l’administration utilise. C'est dans ce cadre, nous avons convié des ministères techniques pour leur donner l'information sur le processus de mise en œuvre de la comptabilité des matières, une comptabilité d'inventaire permanente.»
Théodore Gnamien a relevé que « c'est une nouvelle façon de gérer les biens de l'État, après avoir constaté de nombreuses déperditions des biens. La comptabilité des matières va permettre un temps soit peu de juguler les pertes. »
La comptabilité des matières, qui est en réalité, une comptabilité de traçabilité, permet de tracer tous les biens qui entrent dans l'administration et leur mouvement par un document. « À tout moment, l'État peut savoir la position géographique et l'utilisateur des biens qu'il a acquis pour le fonctionnement de ce service.», a -t-il rassuré.
LA FORMATION
« Elle comporte 2 modules, a notifié M. Gnamien : le 1er porte sur le cadre de gestion des biens de l'État, où nous allons parler du cadre réglementaire, c'est-à-dire tous les tests qui font de la comptabilité des matières et ensuite, le champ d'application qu’il faut expliquer aux acteurs. (…) Nous allons passer en revue tous les acteurs du processus. Le second concerne les procédures de gestion. Le bien acquis pour nos administrations se comporte exactement comme un être humain. Il fait l'objet de mouvements dans nos administrations : affectation, mutation, sortie temporaire, réparation également. Et à un moment donné, on assume que le bien a suffisamment servi. S’il n'est plus apte pour les objectifs pour lesquels il a été acquis, on pense à sa réforme, à sa destruction… »
« Au sortir de cette formation, nous espérons que les gestionnaires des crédits vont intégrer le processus et le mettre en œuvre.», a-t-il conclu.
Les participants sont répartis en 4 groupes de 80 par jour. A la fin de la formation, ce sont 320 gestionnaires de crédits, qui seront formés au concept et à la tenue de la comptabilité des matières.
Riche Ouattara
