CI-Législatives à Languibonou-Diabo : « Mystère » autour de la candidature de Jacques Assahoré !

«Grand mystère autour d'une candidature» à la députation ivoirienne. Pour les législatives du 6 mars prochain, le Rhdp, Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix, a, de fait, misé sur Jacques Konan Assahoré, pour défendre ses couleurs dans la circonscription de Languibonou/Diabo.

Malheureusement, ce choix se semble vraiment pas du goût des militants du parti au pouvoir de cette localité qui disent « douter fortement de la loyauté et de la sincérité du directeur général du Trésor envers le Rhdp ».

Entre le Pdci-Rda, Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain, et le Rhdp, pour qui roule Jacques Assahoré ? C’est la question que se posent aujourd’hui les militants de la formation politique présidentielle, de la circonscription électorale susmentionnée, qui ne comprennent plus les agissements du patron de cette régie financière.

Coopté par le parti au pouvoir pour défendre ses couleurs au scrutin législatif, l’enfant de Boukébo a surpris les militants de son parti en choisissant Dorothée Amoin Koffi, comme colistière. « Cette dame, est en effet, une militante convaincue du Pdci-Rda, dont elle est la présidente des femmes dans le Gblo (Ufpdci).

Ce choix, en plus de surprendre les militants et sympathisants du parti du Président Alassane Ouattara, a fini par les « conforter » dans le « doute » qu’ils avaient sur la loyauté et la sincérité du Dg du Trésor envers leur formation politique.

« Jusqu’à preuve du contraire, la direction de notre parti ne nous a pas informés que nous sommes en alliance avec le Pdci-Rda, dans notre circonscription. Alors, nous comprenons difficilement le choix de Mme Dorothée Amoin Koffi, comme colistière. Nous connaissons cette dame et nous savons son engagement pour le Pdci-Rda. Il y a des hommes et femmes dans le "Gblo" ici qui, depuis le Rdr (Rassemblement des républicains, ndlr) jusqu’au Rhdp, ont donné leur poitrine pour le parti.

D’autres mêmes ont été rejetés par leurs familles parce qu’ils ont choisi de militer dans un parti autre que le Pdci. Ces personnes vivent encore et continuent de travailler pour le parti. Pourquoi les laisser et choisir Mme Dorothée Koffi ? Que M. Assahoré nous disent ses vraies intentions », s’insurge Pierre Kouassi Attoungbré, du village de Groh, « militant de première heure du Rdr ».

Pour les militants Rhdp de la circonscription, l’intention de l’enfant de Boukébo, c’est de donner indirectement le siège au Pdci-Rda. De fait, avec son statut de fonctionnaire, le chef du Trésor ne pourra pas siéger au parlement. C’est donc dame Dorothée Koffi (Pdci-Rda) qui sera pour le compte de la circonscription de Languibonou/Diabo à l’Assemblée nationale.

Désormais plusieurs militants du Rhdp dans le Gblo se demandent si Jacques Assahoré « joue franc » avec leur parti. Car pour eux, tout laisse à croire qu'il reste toujours attaché à son ancien parti le Pdci-Rda. Et qu’il se fait passer pour un militant du Rhdp pour préserver son poste.

« Lors de l’élection présidentielle, il était le directeur départemental de campagne ici. Malgré les moyens mis à sa disposition, Jacques Assahoré n’a rien fait pour empêcher le boycott actif dans sa localité. Aucun bureau de vote n’a été ouvert dans le département. Et apparemment, cela ne lui a rien dit », se souvient Boniface Yao, militant Rhdp de Languibonou, qui rappelle cette phrase du candidat Assahoré à un meeting lors de la campagne de l’élection présidentielle : « Je suis le directeur général du Trésor. Les caisses de l’État sont dans mes mains. Même quand des ministres veulent de l’argent, ils courent derrière moi. Si vous ne votez pas le Président Ouattara et qu’il me dégage, est-ce que cela est bien ? ».

Les nombreuses tentatives pour avoir le concerné afin qu’il se prononce sur la situation, sont restées vaines. Toutefois, dans la circonscription de Languibonou/Diabo, les militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix, disent avoir compris « la ruse de Jacques Assahoré et qu’ils l’attendent au tournant, le 6 mars prochain.

Kouassi Brahima