CI-Énergie rationnée : des populations veulent « être dédommagées »
« Le Cri du Peuple » crie sa colère !
Face aux coupures régulières d’électricité sur le territoire national, le mouvement Le Cri du peuple « crie sa colère et demande des comptes au gouvernement ». Ci-après de grands extraits de la déclaration de son leader, Herode Seri, candidat indépendant aux législatives de mars 2021, à Vavoua.
(…) Depuis plusieurs jours les Ivoiriens souffrent d’un délestage chronique, si bien qu’aucune solution ne sera possible avant le mois d’août 2021.
Selon les informations à notre possession, cette privation d’électricité qui n’épargne aucune localité du pays, serait occasionnée par un déficit de 140 à 200 mégawatts (Mw) dus à un lexique de raisons multiformes : une baisse de niveau des barrages hydroélectriques provoquée par une faible pluviométrie, une panne mécanique d’une machine à la centrale thermique d’Azito, un incendie survenu sur un transformateur de tension à Vridi ou une insuffisance de gaz naturel.
Tous ces prétextes justifient la vétusté des équipements. Sinon comment expliquer une telle situation digne de la période d’avant les indépendances pour un État qui se veut émergent et leader régional dans le secteur énergétique ?
La bonne gouvernance répond à un principe de planification sur plusieurs années. Nous dira-t-on que c’est un effet de surprise. Une telle affirmation serait grave et dénoterait d’une incompétence terrible rendant de plus en plus difficiles les tâches journalières des populations.
Le paradoxe est qu’en 2019, la Côte d’Ivoire avait réalisé une embellie de 2229 Mw et exporte depuis 2020 11℅ de sa production dans les pays de la sous- région : Ghana, Togo, Bénin, Burkina Faso, Mali et Liberia. Comment expliquer un déficit énergétique dans ce pays sans que les pays desservis ne soient touchés par le délestage ?
Le mal est considérablement profond. Que le gouvernement et la Cie (Compagne ivoirienne d’électricité, ndlr) disent toute la vérité aux consommateurs que nous sommes, car cette situation affecte les ménages et le travail de nos concitoyens avec un lot de dommages causés sur les appareils électroménagers. Lors de nos dernières visites d’entreprises, nous avons constaté des difficultés dans le fonctionnement de bon nombre d’entreprises et si le délestage perdure, elles risquent de fermer ou de réduire leur personnel. Ce qui provoquera à coup sûr des licenciements et accentuer le chômage déjà généralisé.
Nonobstant ce délestage, la population risque de recevoir des factures stratosphériques qui ne reflèteront en rien leurs consommations réelles. Nous assistons à un désastre sous le regard impuissant des Ivoiriens. Et en lieu et place de véritables solutions efficaces pour endiguer le problème, l’on nous sert un programme de rationnement sur 3 mois qui montre sans aucun doute que le gouvernement et la Cie sont dépassés par les événements.
Ce fut une catastrophe pour les organisations de luttes citoyennes de savoir que cette crise énergétique vient de s’ajouter à une longue liste de problèmes vécus au quotidien par les Ivoiriens : la crise sanitaire due à la covid-9 et toutes ses restrictions, la cherté de la vie résultant de l’augmentation des denrées alimentaires (Riz, viande, la farine, l’huile etc.), du carburant (600 Fcfa à 615 F)…À quand la fin de ce cycle de difficultés servies constamment au peuple ivoirien ? Il faut plus de justice sociale pour améliorer les conditions de vie des populations.
Pour résoudre le problème d’électricité en Côte d’Ivoire, (…) il faut briser le monopole de la Cie qui détient l’exclusivité de la distribution d’électricité en Côte d’Ivoire, en encourageant d’autres investisseurs dans le domaine. Au rang des solutions proposées, figure la formation des experts suffisamment outillés pour faire promptement face aux difficultés de cette nature.
En fin, le gouvernement doit penser à la mise en place d’un plan de dédommagement des citoyens pour tous les désagréments causés…
(…) Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !
Pour le Cri du Peuple
Le président, Herode Seri,
candidat indépendant
aux législatives de mars 2021,
à Vavoua.