Côte d’Ivoire : « Gbagbo regrette le temps de ses cortèges arrogants » (Adjoumani, Pp du Rhdp)

 « Pourquoi maintenant, je parle peu !»

Côte d’Ivoire : « Gbagbo regrette le temps de ses cortèges arrogants » (Adjoumani, Pp du Rhdp)
Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole principal du Rhdp. (ph : dr)

Le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani, par ailleurs porte-parole du Rhdp, Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix, rencontré à l’immeuble de la Caistab où se trouvent ses bureaux, ce mercredi 11 août 2021, a accepté de répondre brièvement aux questions improvisées d’Afriksoir. Ayant répondu à notre première question sur les raisons de son silence, sujet à interprétation, nous en avons profité pour « glisser » une autre relative à l’actualité de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo. Interview exclusive.

 

Monsieur le ministre d’État et porte-parole du Rhdp, qu’est-ce qui explique votre silence, ces dernières semaines, au point où « Le Nouveau Réveil », quotidien proche du Pdci, Parti démocratique de Côte d’Ivoire, soupçonne un problème que vous auriez au sein du gouvernement.

Ceux qui évoquent notre silence sont certainement ceux qui ne suivent pas l’actualité de leur propre gouvernement. En effet, nos compatriotes les plus avisés savent que nous sommes au travail, dans un contexte de paix et de sécurité, à la suite de l’élection du Président Alassane Ouattara et du succès éclatant du Rhdp, non seulement aux législatives, mais aux élections sénatoriales partielles.

 

A titre personnel, nous avons un département ministériel important, dont les chantiers sont vastes et nombreux. Il y a moins d’une semaine, nous avons été reçus par le Président Nana Akufo-Addo, dans le cadre de l’initiative Cacao Côte d’Ivoire – Ghana. Les jours suivants, nous avons visité une usine de transformation de riz à Bongouanou.

 

La Côte d’Ivoire est au travail et tant que rien ne nécessite que nous fassions des sorties politiques, nous ne voyons pas la nécessité de le faire. Tant que la ligne rouge n’est pas franchie par certains, à savoir s’attaquer au Président Alassane Ouattara ou tenter de poser des actes en vue de saboter le travail colossal qu’il abat, nous ne voyons pas pourquoi nous parlerions, pour parler.

 

Retenez-le bien, je suis un combattant qui monte au front quand il le faut et si cela est nécessaire. Nous sommes aujourd’hui dans un environnement pacifié grâce aux efforts conjugués du président de la République et de son gouvernement. Le pays se développe, la démocratie est en marche. Nous veillons au grain.

 

Que répondez-vous au président Laurent Gbagbo qui estime que la circulation est devenue difficile à Abidjan, parce que « trop remplie » ?

Vous savez, certaines personnes se sentent obligées de dire des choses, pour égayer leurs auditoires, les faire rigoler ou applaudir, lorsqu’elles se retrouvent devant les foules. L’on peut comprendre que le président Laurent Gbagbo, qui retrouve un pays totalement transformé, soit étonné, comme l’a d’ailleurs relevé Simone Gbagbo, dans son dernier livre, mais de-là à faire croire que les choses ont évolué dans le mauvais sens, cela est totalement inacceptable.

 

Faut-il rappeler qu’il a fallu le Président Alassane Ouattara pour faire déguerpir de nombreux bidonvilles dont certains sont nés sous le même Laurent Gbagbo ? Faut-il rappeler que sous la gouvernance de Laurent Gbagbo, aucun kilomètre de bitume n’a été ajouté aux routes à Abidjan. Aujourd’hui, vous avez le bitume partout, les routes se construisent, les voies s’ouvrent, les échangeurs sont créés.

 

C’est erroné de faire croire qu’il y a davantage d’embouteillages aujourd’hui qu’hier. C’est totalement faux. Mais ne lui en voulons pas, il est non seulement déconnecté des réalités, mais totalement sonné par les réalisations.

 

Laurent Gbagbo était habitué à ce que l’on barre les routes, que l’on empêche la circulation, au moins dix minutes avant son passage et au moins dix minutes après son passage, dans quelque quartier dans lequel il se rend. Les désagréments que cela pouvait causer aux usagers, étaient le dernier de ses soucis. Il a été habitué à imposer cela à ses compatriotes durant onze ans.

 

Aujourd’hui, bien qu’il dispose d’un cortège officiel offert par le gouvernement, celui-ci ne coupe plus la circulation sur son passage ; et des textes encadrent les cortèges qui doivent passer dans la discipline. Le temps du mépris pour ses compatriotes, le temps de l’indiscipline sur les routes avec des cortèges arrogants, est terminé et c’est ce temps que regrette Laurent Gbagbo.

 

Savez-vous qu’il arrive au Président Alassane Ouattara de descendre dans des quartiers, sans se faire voir, sans que l’on barre des voies ? Le Président Alassane Ouattara sait toucher du doigt les réalités de ses compatriotes, sans chercher à faire du spectacle, comme d’autres. Aujourd’hui, le pays est au travail.

 

Source : Afriksoir.net

NB : Les titre et sous-titre sont de la rédaction