CI : « Que font des Frci résiduelles à Facobly ? » (Gaspard Séhi, député)
Élu le 6 mars 2021, député du département de Facobly (Ouest ivoirien), Gaspard Séhi vient d’effectuer une tournée dans sa circonscription électorale, heureux de retrouver les électeurs qui lui ont accordé leurs suffrages.
Aux populations, le parlementaire a expliqué comment il entend mener sa politique de développement au niveau de la région pour qu’elle puisse sortir de l’ornière. Partout où il est passé, l’ancien directeur de l’Administration territoriale a reçu un accueil enthousiaste.
Mais à côté de cette joie, le député de Facobly constate un fait dans sa circonscription : le comportement peu catholique des hommes en treillis dans le département. Au terme de sa tournée, Gaspard Séhi peint ce qu’il a constaté au niveau du département de Facobly :
« Je viens d’achever une tournée dans le département de Facobly. Peuplé de 76 650 habitants, pour un seul député (une affaire sur laquelle nous reviendrons), le département épouse exactement la superficie de la circonscription électorale 091 Facobly-Guezon-Koua-Semien-Tieny Siably où, j’ai été élu le 6 mars dernier2021.
Le constat que l’on fait en parcourant ce département, est la présence, sur la quasi-totalité des routes, d’individus armés, habillés dans des treillis qui ne ressemblent à aucun treillis des forces régulières ivoiriennes, depuis le changement de leurs uniformes.
Depuis la fin de la crise postélectorale, (c’est-à-dire depuis dix ans), ils tiennent des barrages qu’ils ne lèvent que lorsque les pauvres usagers de la route s’acquittent d’un montant qui varie entre 500 et 1000 Fcfa, au vu et au su de toute la hiérarchie militaire du Guémon et du Tonkpi; en cette période où nos populations sont devenues encore plus pauvres, du fait de la mévente de leur cacao, du renchérissement du prix des denrées alimentaires.
Renseignements pris, ils seraient des Frci (Forces républicaines de Côte d’Ivoire, ndlr) résiduelles, ces forces de triste mémoire, auteurs des tueries de Nahibly et de Guitrozon, Petit-Duékoué.
De qui répondent-elles ? Quelle mission leur a-t-on confiée ? Alors que le désarmement et la réinsertion sont censés être achevés depuis des années ?
Devant ces questions dont je n’ai pas les réponses, je me propose d’adresser dès demain (ce lundi, ndrl) 17/05/2021, une correspondance au ministre de la Défense, afin qu’il clarifie le rôle de ces individus armés, dont la présence menace gravement la sécurité et des populations et des les biens du département de Facobly. »
Justin Kassy