Situation en Tunisie : « Le gouvernement ivoirien ne doit pas seulement rapatrier nos concitoyens » (Jyee, politique)
Membre du Bureau politique du Pdci, Parti démocratique de Côte d’Ivoire, de l’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, Jean-Yves Esso Essis, écrivain, se réfère, ici, relativement à la situation qui prévaut en Tunisie, au « principe de réciprocité », qui devrait, soutient-il, inspirer le gouvernement ivoirien à faire plus que « le rapatriement de nos concitoyens. » BSC-NEWS vous propose, ci-après, sa note.
LA RÉCIPROCITÉ
La RÉCIPROCITÉ peut se définir comme l’identité de traitement accordé entre deux individus ou entre deux Etats à leurs ressortissants respectifs.
Ce principe de réciprocité qui est la tendance NATURELLE qu’a l’être humain à donner à son prochain ce qu’il reçoit doit TOUJOURS prévaloir dans nos états africains, car il est pratiquement impossible de se faire respecter sans RÉCIPROCITÉ.
Dans le langage courant, on parle de :
DONNANT-DONNANT ou de RENVOI D’ASCENSEUR.
Le PRINCIPE DE RÉCIPROCITÉ est un élément important du lien social. Il favorise des relations apaisées et durables entre individus et états souverains.
Partant de ce principe, nous avons du mal à concevoir et à accepter que la seule réponse que notre gouvernement donne à ce pays qui a décidé d’ouvrir la chasse aux noirs sur ses terres, soit le RAPATRIEMENT de nos ressortissants.
Il y a environ 5000 ressortissants ivoiriens en Tunisie et quelques 4000 ressortissants tunisiens en Côte d’Ivoire.
Il faudrait que les représentations diplomatiques de nos deux états respectifs se parlent très sérieusement et assez rapidement, avant que L’ÉLAN NATUREL vers ce principe de RÉCIPROCITÉ ne prenne corps au sein de nos populations africaines, avec tout ce que cela pourrait comporter comme situations regrettables et dramatiques.
S’ouvrir à la RÉCIPROCITÉ, c’est se libérer pour toujours de la prison de soi-même.
A bon entendeur salut !
Abidjan, le mardi 28 février 2023
Jean-Yves Esso Essis
JYEE