Afrique de l’Ouest (Terrorisme) : « Réagissons avec beaucoup plus d’audace… » (F. Gnassingbé, Togo)
« Nous avons consacré beaucoup de sommets à ce problème-là et je pense que nous devons tout faire pour éviter l’impasse d’un côté comme de l’autre, sortir des sentiers battus et réagir avec beaucoup plus d’audace et beaucoup plus de solidarité. Le problème étant difficile et complexe, personne ne peut être sûr qu’il a la vérité ou une science infuse », a soutenu Faure Gnassingbé, président de la République du Togo, dans la lutte contre le terrorisme, jeudi 14 avril 2022 au terme d’une rencontre au palais présidentiel à Abidjan-Plateau, avec Alassane Ouattara, chef d’Etat ivoirien.
« La situation est difficile parce que le Mali, la Guinée, le Burkina ou le Niger, sont très proches de nous. Nous sommes les mêmes, les peuples sont beaucoup plus intégrés que les Etats. Je suis sûr que dans nos différents pays, les populations vivent douloureusement ces situations parce que, personnes ne peut rester indifférent à ce qui s’y passe, surtout que cela dur », a-t-il relevé.
Gnassingbé trouve important que les chefs de l’Etat de la sous-région, mais également les autorités de transition, continuent de se concerter : « Nous sommes obligés de travailler, de discuter avec ceux qui sont aux commandes en ce moment mais en ayant à l’esprit que ce qui est important c’est la paix, c’est la sécurité. Personne n’a envie que d’autres peuples souffrent de sanctions. »
Il a précisé que l’agenda commun de la sous-région est essentiellement un agenda économique. Il a souhaité que les perturbations actuelles dans la sous-région soient une parenthèse : « Je sais que nous nous sentons parfois impuissants mais nous ne devons pas céder au désespoir. Nous devons trouver les solutions et j’ai foi que nous allons continuer nos entretiens, les élargir peut-être avec nos paires pour trouver des solutions à ce problème-là. »
« Plutôt nous trouverons des solutions idoines, mieux ça sera pour nous », a-t-il conclu, en reconnaissant que les pays, tels que le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire sentent la pression de la situation.
Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire, s’est félicité du déplacement effectué par son homologue togolais avec qui, il a eu assez souvent des échanges sur la situation sous-régionale : « Nous avons estimé que c’était utile de la faire de visu. Je remercie M. le président d’avoir fait le déplacement pour nous permettre d’échanger et de nous concerter »
Riche Ouattara avec Aip