Côte d’Ivoire (Tourisme) : le ministère prévoit l'arrivée de 50 000 Américains

La « Sublime Côte d’Ivoire » poursuit son irrésistible ascension vers une destination leader et robuste en Afrique.

À ce titre plusieurs circuits touristiques élaborés ont été officiellement présentés lundi 6 mars 23, à Abidjan-Cocody, en présence de 3 membres du gouvernement. Il s’agit des ministres Françoise Remarck de la Culture et de la francophonie, Amadou Coulibaly de la Communication et de l'économie numérique et Mamadou Touré de la Promotion de la jeunesse, de l'insertion professionnelle et du service civique.

Le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, convaincu que « Ce sont les événements qui font les grands hommes », référence faite à cette phrase de l’ex-Président français, François Mitterrand, veut marquer d’une pierre blanche la prochaine Can, Coupe d’Afrique des Nations, événement phare organisée, par la Côte d’Ivoire, en mettant l’accent sur les différents trésors touristiques du pays.

Ce sont au total 7 circuits nationaux et régionaux conceptualisés lors d’un atelier de réflexion, en octobre 2022.

Des assises ayant réuni les acteurs de l’écosystème du tourisme. Toutefois, pour la saison 2023, 3 d’entre eux ont été mis à maturation : la route des chefs et rois, la route des esclaves et la route des éléphants.

La route des rois

Le premier circuit, « La route des rois », comprend les villes de Grand-Bassam, Assinie, Aboisso, Abengourou, Bondoukou, le parc national de la Comoé, Kong et Yamoussoukro.

En plus d’être un circuit culturel de découverte des trésors cultuels et patrimoniaux dans l'Est ivoirien, les organisateurs mentionnent également le développement d'un écotourisme d’immersion culturel contenant un Safari. Soit en voiture, soit à pied dans la forêt classée de Bosemienté et dans les savanes protégées du parc national sus-indiqué. Ce qui va permettre au visiteur de voir des éléphants, buffles, crocodiles, bonobos, antilopes, etc.

Elle va aussi permettre la découverte de plusieurs richesses culturelles nationales, notamment celle de la ville de Kong (Mosquées et artisanat traditionnel), et la rencontre avec les rois des Brons de Bondoukou, du Sanwi et de l’Indenié .

La découverte du musée des ornements royaux, des singes de Soko, des potières de Motiamo et des poissons sacrés de Gbokoré, la visite d’une plantation de café-cacao et du quartier France de Grand-Bassam. Ce, hormis l’artisanat local, et les belles plages sont bien inscrites au menu.

Le route des esclaves 

Quant à « La route des esclaves », elle part de la ville de Tiassalé au parc national de Zagny en passant par Kanga- Nianzé, Ahua et Ahouakro (Grand-Lahou). Les organisateurs développeront un circuit touristique à destination de 50 000 touristes, principalement américains.

De sorte que le visiteur a la possibilité de retracer le parcours de la traite négrière sur les lieux de mémoire de l’esclavage. Cela, grâce à l’infrastructure touristique développée dans ces endroits de souvenirs et à travers la visite du lieu de départ des esclaves et de la jonction des fleuves Bandama et N’zi, avec des balades à vélo sur les berges et l’observation des hippopotames. Sur cette route, à Kanga- Nianzé, se trouve la rivière du dernier bain purificatoire mystique supposé faire oublier aux esclaves leurs origines.

Tandis que dans la localité d’Ahua se situe le lieu, dit du calvaire où les esclaves étaient échangés et vendus. Contrairement à Ahouakro où se trouve la 2e stèle, symbole de l’embarcation finale.

La route des éléphants 

« La route des éléphants », entre mini-safari et plongée au cœur des terroirs du cacao, comprend les villes de San Pedro, Grand-Béréby, Sassandra, le parc national de Taï, Man, le parc national du Mont Sangbé et Korhogo. En effet, ce circuit renferme des Akwaba Park et offre un paysage entre mer et nature.

La ville de Sassandra, elle, est riche d’histoires datant de l’époque coloniale, notamment, la résidence du commandant de Cercle, la maison de repos du gouverneur Binger, la ggrotte-mosquée du défunt Yacouba Sylla et l’une des premières prisons coloniales de Côte d’Ivoire.

La ville de San Pedro abrite quelques sites touristiques dont le Monument des ivoires et un port autonome. Ce second port ivoirien est en eau profonde et 1er exportateur de cacao au monde.

Quant à la ville de Tabou, elle a été aussi marquée par la colonisation avec ses différents sites touristiques. Sa spécificité est d’avoir des plages au sable doré. Ses baies offrent plus de dépaysement authentique.

Ces 3 circuits présentent d’énormes potentialités et des opportunités de développement insoupçonné.

Le ministre Siandou Fofana invite donc tous les acteurs de la chaine du tourisme à s’impliquer véritablement dans la promotion de la « Sublime Côte d’Ivoire » : « Les acteurs et faitières doivent s’engager à travailler en synergie avec le ministère… Vous devez vous les approprier pour que dans une synergie d’action bien comprise avec les agences de voyages, vous dévoiliez votre stratégie de communication »

500 milliards FCfa pour les acteurs ministériels et faîtière 

« Dans le cadre de la Can, l’État de Côte d’Ivoire a consacré plus de 500 milliards FCfa qui reviennent aux différents acteurs ministériels et faitières. Acteurs économiques, acteurs du tourisme, avec nos efforts en commun, travaillons pour que l’État n’ait pas à perdre des ressources, mais que nous fassions un retour sur investissement à travers la chaine des valeurs que nous allons avoir à implémenter pour que chacun tire profit », a préconisé Siandou Fofana.

Relevant la cohérence de la Stratégie nationale de développement touristique « Sublime Côte d’Ivoire » dans le programme social ‘’Pour une Côte d'Ivoire Solidaire’’, le ministre du Tourisme a souligné, l’importance de ces circuits touristiques dans le vivier d'employabilité d'une part, et la mise en conformité de la stratégie de country-branding pour une communication uniforme sur le pays, d’autre part. L'année 2023 ayant été décrétée "Année de la jeunesse"

Siandou Fofana a solennellement réaffirmé que la culture est « le fonds de commerce du Tourisme ». Sans compter qu'avec la digitalisation des pratiques mercatiques en matière de tourisme, sous la houlette du ministère, « Sublime Côte d'Ivoire » devrait atteindre ses objectifs de s'établir dans le Top 5 africain à l'échéance 2025.

Cela, à l'instar du ‘’pass touristique", lancé récemment, et le Festival de la cuisine ivoirienne pour booster l'art culinaire ivoirien et l'ériger en niche d'attractivité supplémentaire de la destination, en se positionnant comme un hub du divertissement et des loisirs. La Can étant un ballon d'essai en grandeur nature.

Riche Ouattara avec Sercom Upl.ci